Baaziz
World chanson - France / Algerie

2006 : Baaziz retourne régulièrement en Algérie où il co-produit une émission de variétés équivalente à« Taratata ». Il élargit sa créativité en composant des musiques pour des publicités au Maghreb. En ce
moment, il compose la musique d’un spot avec comme acteur principal Zinédine Zidane. C’est aussi avec
lui qu’il chantera très prochainement dans un disque au profit des Enfants du Sahara, aux côtés de
Corneille, Passy, Césaria Evora…
Et puis, et bien sûr, il continue ses tours de chants en France : Strasbourg, Festival de Bobigny, Saint-
Denis, Docks du Sud à Marseille…
Chronologie d’un artiste pas comme les autres :
1963 : Abdelaziz Bekhti, dit Baaziz, naît à Cherchell d’un père marin arabo-musicien de chaâbi et d’une
mère kabyle. Dans les années 70 il se passionne pour Nass El Ghiwane, Bob Dylan, le rock américain,
Brassens, Brel, puis Renaud. Au début des années 80 Baaziz, instituteur, délaisse les cahiers pour la
guitare et l’harmonica.
1989 : Baaziz prend activement part aux événements estudiantins qui secouent l’Algérie. Il revendique
haut et fort la liberté d’expression face au pouvoir militaire. Sortie de son 1er album “Life in Algéria“ :
Baaziz revisite la tradition du Maâkous (détournement de chansons) et reprend L’Hexagone de Renaud
qui devient Je m’en fous : “…Quand on apprend à la télé/Qu’il y a grève des enseignants/Qu’on appelle
les fainéants/Je m’en fous de l’anarchie mentale/Je me réfugie dans le football/Toute la jeunesse est
aliénée…“ Baaziz devient le porte-voix de toute une jeunesse déçue, sans repères
1994 : Sortie de “Life in Algéria en France“ : les “Beurs“ adoptent Baaziz. Je m’en fous crée le lien entre
les enfants d’immigrés algériens et leurs racines
1998 : Face aux menaces du gouvernement algérien et aux attentats islamistes, Baaziz s’exile à Rouen
avec sa femme et ses trois enfants, il devient “rouwendais“ d’adoption
1999 : Une semaine avant les élections présidentielles en Algérie, Baaziz réunit 32 chanteurs algériens
(Amazigh Kateb de Gnawa Diffusion, Souad Massi, Brahim Izri, …) autour de sa chanson Algérie mon
amour qui devient l’hymne-bis algérien. Devant ce succès inattendu, le président Bouteflika s’accapare le
titre et le diffuse dans ses meetings…
14 juillet 2000 : Irrité par cette usurpation, Baaziz réagit en direct lors d’une émission télé. À l’insu des
programmateurs, il y chante Waili, Waili, une chanson censurée qui s’en prend directement à l’exprésident
Zeroual : “Quand j’entends ce général/Je ris sans pitié/Mêlé aux affaires/Il est devenu
personnalité/Il a le pouvoir, l’argent et la double nationalité… “ Le public des officiels est blême tandis que
le peuple jubile !… Concerts annulés, menaces, etc…Baaziz est de plus en plus craint par le pouvoir.
Mais le public algérien le suit, de la Kabylie à Oran, d’Alger à Ghardaïa
31 décembre 2002, Paris Bercy : Inauguration de l’Année de l’Algérie en France : Devant 17 000
personnes, dont un parterre de personnalités et généraux algériens, Baaziz réclame la libération des
prisonniers politiques kabyles.
31 décembre 2003, Paris Bercy : Clôture de l’Année de l’Algérie en France : Baaziz récidive et chante El
Bandia (censurée) : “Tous des bandits, mais par pourcentage/Si tu es un enfant honnête, tu ne pourras
pas vivre/Pour vivre tu devras devenir un bandit.. “. Alors qu’il s’apprête à entamer une seconde chanson,
le son lui est coupé…
26 Mars 2004 : Les derniers enregistrements de Baaziz, sortis sur la K7-CD Y’Bip Emmo en Algérie, sont
saisis par la police de Bouteflika. Les textes d'Atika (surnom donné à Bouteflika), Ya Bladi et Lomo (voir
traductions jointes) attaquent directement les dérives totalitaires du gouvernement Bouteflika.
6 Avril 2004 : Baaziz crée l’événement à La Maroquinerie (Paris 20ème) en formant son propre
gouvernement…Une pantalonnade à l’image des élections algériennes. L’histoire lui donne raison : 2
jours plus tard, Bouteflika est “plébiscité“ avec 84% des suffrages alors que des mécontents sont
matraqués à Alger en présence de la presse internationale, priée de dégager les lieux !
Juin 2004: Baaziz remplit le New Morning et présente son album Café de l'Indépendance…Pendant ce
temps, Benchicou, journaliste et directeur du journal indépendant Le Matin est condamné à la va-vite et
sans preuve irréfutable : il écope de deux ans de prison ferme. Baaziz prend la plume et lance son appel
du 18 juin où il réclame des garanties sur la liberté d'expression en Algérie.
Juillet à Décembre 2004 : Baaziz en tournée : Festival de la Goûte d'Or (Paris), Festival Zik Zak (Aix-en
Provence), Festival des Motivés (Toulouse), Le Zénith (Paris, concert soutien Homéopathes Sans
Frontières avec Cesaria Evora, Bonga, Renaud, Voulzy,…), Valence, Beauvais, Rouen…



- 10 ans de Chaâbi Rock'n Bled : 2005
- Café de l'independance : 2004
- Dorenavant : 1999
- Coyotte
- Ybip emmou
- Le Rebelle